Cet été, 2 groupes trail du SOH sont partis faire le tour du Queyras en rando-course soit entre 120/150km et 8000/10000m de D+ selon les variantes. En autonomie ou avec portage d'affaires, ces périples apportent une dimension "compagnons de cordée" à notre pratique habituelle. On se soutient, on s'entraide, on s'attend, on partage en groupe, on refait l'étape le soir au refuge autour d'une bonne bière. En un mot, la rando-course, c'est la vie ! Alors qu'attendez-vous ?
Voici donc le récit de Géraldine qui est partie à l'aventure avec Sophie M pour ce périple sur 5 jours.
Tiens tiens, un nouveau message de coach Bruno... Que propose t'il : une sortie fartlek, un hamster Saint Cucufa, un pique nique détente (euh, non ce n'est pas son genre 😉)?
Une rando course dans le Queyras ! Trop chouette, c'est beau là bas. Un coup d'oeil à l'agenda, zut pas possible aux dates proposées. Et vu le groupe affûté qui y va, c'est peut-être mieux pour moi !
Pourtant l'idée est trop tentante, allez je propose une autre session, on ne sait jamais. Et là un petit pouce répond : Sophie M. , la pro du VTT, celle qui n'a peur de rien.
Et c'est là que démarre l'aventure : achat de cartes, conseils de Carole pour le transport des sacs (ben oui, on veut bien souffrir mais avec confort), réservation des gîtes, études des traces de Bruno mises à jour, la tête y est déjà !
Saint Veran est notre point de départ, la commune la plus haute d'Europe. Dès la première nuit, dépaysement assuré. Le petit déjeuner avalé, sacs à dos du jour aux épaules, nous voilà parties sous un ciel radieux. Splendide ! Les premières montées rappellent aux jambes qu'elles n'ont rien fait depuis un mois...
Pas à pas le paysage se dévoile, vraiment trop beau, alternance de bois, de clairières et de lacets serrés. Première étape validée au gîte de Bramousse, un lieu hors du temps qui ne vit que de juin à septembre. Chaises longues et fontaine nous accueillent, avec un dîner revigorant : soupe courgettes/ortie, potée de diots de Savoie, trio de fromage, fromage blanc au sirop de pissenlits (le miel du pauvre) et liqueur de mélèze (dans le Berry on dit gnôle de Mimile !)La digestion sera lente...
Après une nuit courte pour moi comme le seront les nuits suivantes (l'altitude ne me réussit pas) , nous voilà reparties pour le jour 2 : grosse étape pour nous de 30km 2200 D+, direction Souliers en passant par son lac et la Casse Déserte. Ça pour "Déserte" la montée l'est ! Sous la chaleur et nous ne croisons personne. L'eau fraîche du lac ravive nos jambes avant la descente sur le refuge.
Le déroulement des trois étapes restantes sera le même : grosses suées, oreilles grandes ouvertes pour entendre les marmottes et...les patous, yeux grands ouverts sur les paysages variés et les chamois qui nous attendent au détour du sentier, pauses pique nique hors du monde, sans oublier les discussions le soir avec les randonneurs avec échange de conseils ou d'anecdotes. Les muscles ont compris qu'ils devaient travailler sans broncher. Nos rythmes s'accordent, l'une devant en montée, l'autre devant en descente, inutile de donner des noms je pense...
Ces cinq jours ont filé très vite, laissant déjà place à un peu de nostalgie sur fond de bonheur partagé. Merci mon binôme pour ta zenitude et les encouragements discrets (après la lecture du temps prévu sur certains panneaux o:))
Seule question : c'est quand qu'on repart ??